En 2006, quelques riverains protestaient encore sur la plage de Bravone, voisine du champ de tir de la BA 126. Demain, le collectif Basta cusi réactive la contestation pour mettre fin à des nuisances sonores subies depuis le milieu des années soixante.
Même le député s'y est mis le 26 mai dernier. Depuis le parlement, Paul Giacobbi a déposé une question écrite au gouvernement, appelant ce dernier à demander aux autorités militaires d'établir le dialogue avec les élus et la population afin de réduire l'impact des nuisances. « Les riverains de la base aérienne 126 en souffrent, écrit le député de la circonscription au ministre de la Défense. Le survol des habitations civiles doit s'effectuer selon des règles strictes en terme de trajectoires et d'horaires, de manière à réduire au maximum le désagrément causé à la population locale comme aux touristes ». Paul Giacobbi évoque la question d'une manière générale, rejoignant une vague de protestation qui recommence à déferler, sur un sujet plus précis : le champ de tir de Diana situé sur la plaine de Linguizzetta, site d'exercices des appareils de la base de Solenzara. Demain, à 10 heures, devant la BA 126, un collectif réactivé et baptisé Basta cusi organise une manifestation. Les plus optimistes comptent sur un millier de personnes, les plus prudents en annoncent seulement 200. Quoi qu'il en soit, les personnels de la base entendront le cri de ceux qui tiennent à rappeler qu'ils subissent les nuisances sonores de ce terrain de manoeuvre voisin de la plage de Bravone depuis presque un demi-siècle.