Une fusillade a fait au moins 12 morts ce mercredi matin au siège du journal satirique Charlie Hebdo. Trois individus ont fait feu avant de s'échapper à bord d'un véhicule noir vers le nord de Paris.
1. L'attaque
Trois hommes armés et cagoulés ont attaqué l'hebdomadaire ce mercredi matin aux alentours de 11h, dans le XIe arrondissement de Paris. Ils étaient armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette.
Des témoins parlent d'une trentaine de coups de feu pendant l'attaque. Les assaillants ont ensuite pris la fuite vers le nord de Paris à bord d'une Citroën noir apparemment volée. Leur voiture a plus tard été retrouvée abandonnée dans le 19e arrondissement.
Dans une vidéo prise depuis le toit de l'hebdomadaire par un journaliste de l'agence Premières Lignes, les assaillants crient "Allah Akbar" en commençant à tirer. Dans une autre vidéo publiée sur internet, un policier blessé est froidement exécuté par les attaquants, avant que ses assassins ne s'écrient "On a vengé le Prophète. On a tué Charlie Hebdo!"
2. Les victimes
L'attaque a fait au moins 12 morts, dont deux policiers, selon le Parquet de Paris. Une grande partie de la rédaction a été touchée. Les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous font partie des victimes.
Bernard Maris, économiste médiatique et chroniqueur sur France Inter, a été tué dans l'attentat perpétré mercredi contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, a annoncé Radio France.
Deux policiers - dont un froidement exécuté - font également partie des victimes.
3. Le plan Vigipirate "alerte attentat" activé en Ile-de-France
François Hollande a déclenché le plan Vigipirate attentat à Paris et en Ile-de-France. Organes de presse, grands magasins, lieux de culte et transports "placés sous protection renforcée". La sécurité a également été renforcée autour de l'Elysée.
Manuel Valls a activé la cellule interministérielle de crise, et a confié la conduite opérationnelle au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, selon l'AFP.
4. La France et le monde sous le choc
François Hollande s'est rendu sur les lieux de l'attaque. "La France est aujourd'hui devant un choc, devant un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute" a déclaré le Président devant les journalistes présents, avant d'appeler a "faire bloc"."Aucun acte barbare ne saura jamais éteindre la liberté de la presse. Nous sommes un pays unis qui saura réagir et faire bloc." a-t-il encoré déclaré sur son compte Twitter.
"C’est une atteinte directe et sauvage à l’un de nos principes républicains les plus chers: la liberté d’expression" a déclaré Nicolas Sarkozy. L'ancien Président de la République. "J’appelle tous les Français à refuser la tentation de l’amalgame et à afficher un front uni face à la barbarie et aux assassins" a -t-il continué.
Le Conseil du Culte Musulman a de son côté condamné un "acte barbare" contre "la démocratie". L'instance religieuse s'est exprimée dans un communiqué au nom des "musulmans de France".
Les réactions affluent également de l'étranger. La Maison Blanche, David Cameron ou encore Angela Merkel ont condamné ces attaques.
Source : corsematin.com